Pascal : « Je ne suis pas un movie maker… Je suis un mood maker. »

17 Déc
Qui êtes-vous, en quelques mots ?
Mon nom est Pascal Payant. Je suis réalisateur à Montréal mais je tourne principalement à Los Angeles et en Europe.


De quoi / de qui êtes-vous un(e) passionné(e) ?
De cinéma et de musique. Les deux ont un rôle crucial dans mes œuvres. L’un ne va pas sans l’autre. On crée des espaces donc le temps s’arrête. La musique et les images nous emmènent dans des univers où toutes nos émotions s’engendrent.

Quels sont les mots-clés liés à cette passion ? 
Mélancolie, solitude, sensible, émotionnel.

Quand vous êtes-vous intéressé à cette passion / comment l’avez-vous découverte ?
J’ai passé ma jeunesse devant la T.V. à découvrir, m’évader dans des mondes. Je me fichais du sport… Alors un jour j’ai pris une camera et je suis tombé totalement en amour avec le médium quand j’ai pu découvrir un monde créé uniquement à ma vision grâce à la musique. C’est là que j’ai fait « WOW, allons dans cette direction car cela fait du sens ».

pratiquez-vous, vivez-vous cette passion ?
Je  fais rarement mes films à Montréal. Pour moi c’est un superbe endroit pour habiter mais je ne pratique pas là. Je voyage souvent à Los Angeles et c’est là que j’ai eu le plus de percée médiatique et créative. Je me suis vite entouré d’acteur, de gens passionnés et de musiciens. Je vais toujours où je peux être passionné. Je crée avec mon cœur, mes tripes, et je n’essaie pas de plaire au gens. Je le fais pour moi et si les gens aiment ça va me faire grand plaisir. Cependant, disons que mes films sont très personnels.

Quel est le principal avantage lié à cette passion ?
C’est cliché mais je dirais « s’exprimer ». Et surtout le fait de s’évader dans des endroits où la réalité ne peut nous emmener. Avec l’art on fabrique totalement chaque chemin, chaque découverte de notre esprit face à cette œuvre. Cette libération de savoir qu’on a carte blanche et qu’on peut s’aventurer sans danger dans des mondes remplis d’émotions et d’ambiance. Il ne faut jamais s’arrêter pour des raisons monétaires. Il va toujours y avoir des gens, des barrières pour nous empêcher de créer. Il faut briser ces murs et foncer sans arrêt.

Quel en est le principal inconvénient ?
Pour l’instant je dirais « l’exposure » (la publicité), travailler fort pour faire voir nos oeuvres. J’essaie par tous les moyens et cela s’améliore, mais je crois qu’on attend toujours le moment où on va faire « WOW, des milliers de gens parlent de ton film ». Pour l’instant, c’est ça mon challenge. Puis il y a le fait de toujours se dépasser, savoir si notre nouvelle oeuvre est notre meilleure, voir les erreurs qu’on a faites et aller plus loin.

Combien de temps consacrez-vous à cette passion ?
Cela va faire près de 12 ans que je me concentre sur le cinéma mais coté professionnel, bientôt 6 ans. Quand j’ai fait mon film « Black Rainbow  » ca été le point tournant pour moi. Quand j’ai gagné des prix pour « Something in the way », cela m’a vraiment motivé à aller plus loin. Enfin, cette année j’ai eu ma grosse première à L.A. pour « Love Requiem ». Près de 400 personnes, médias etc… se sont déplacés ; c’était toute une expérience. C’était très difficile de tout organiser seul, mais c’est une très belle expérience.

Un souvenir / une anecdote particuliers lié à cette passion ?
Tout arrive pour une raison, il suffit de se laisser aller avec cette vague de la vie. Je filmais Love Requiem à NYC et la scène était supposée être de nuit, très sec. Il a tombé la plus grande pluie, c’était très humide, il y avait de l’orage etc. Je devenais fou, courais partout avec les lumières, etc… Finalement la scène était géniale : grâce à ça, le film a pris une autre direction. Chaque chose est là pour élever notre but à un autre niveau. On doit juste lui faire confiance et s’adapter pour en tirer le meilleur.

Partagez-vous cette passion ? (Si oui, avec qui) –
Avec tous ceux qui prennent le temps de regarder mes films et de les savourer. Merci à tout ceux qui aiment ce que je fais et qui s’y intéressent.

Vivez-vous de cette passion ?
Non pas encore. Je travaille comme vidéographe à Montreal. C’est connexe, je ne vis pas encore de mes films.

Parmi la liste de synonymes qui suit, quel est celui qui définit le mieux votre passion ? (affection, intérêt, vocation, fascination, amour, engouement, admiration, adoration, adulation, bouillonnement, culte, entichement, exaltation, fanatisme, flamme, idolâtrie.) –
Vocation, bouillonnement, flamme, fanatisme et amour.

Un dernier mot ? –
Ne jamais s’arrêter de créer. L’art est là pour parler, vivre des émotions, nous enrichir de visuel, sonore, littérature etc… Les barrières vont toujours être là. Il faut les briser et prendre le temps de faire rêver.

Plus d’infos : (site internet, autres ?) –

www.pascalpayant.com

Merci Pascal !